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FanaFiction
31 octobre 2021

Survie (4)

Les objets sont importants. Tenir un livre feuilletable, saisir le boîtier d'un jeu vidéo, porter des deux mains le coffret de quelque  formidable série... Les objets immatériels comptent aussi : l'image illustrant son contenu sur Netflix est tout aussi vraie dans sa dimension que le bouquin sur son étagère, tout comme l'illustration du jeu vidéo sur l'écran d'accueil d'une console. 

Les objets sont importants : bien entendu, le beau livre paraîtra plus substantiel, rendant plus concret son contenu, que l'article de fanfic rangé dans son blog. L'idéal pour mettre en forme une suite, c'est bien entendu que ladite forme soit celle de son format idéal : un livre pour un récit, un jeu pour un jeu... en somme le même format que son format source, de manière à constituer un unique contenu de série dont l'oeuvre initiale serait alors partie intégrante. Dans cette optique, l'idéal supérieur serait même de donner un esprit de cohérence aux différents objets de la même série, que l'on opte pour une continuation de l'image de l'objet initial ou pour la transformation de celui-ci l'adaptant au visage de son élargissement. L'intérêt de cette mise en forme est évident : la série devient un objet uniformisé, dont chaque manifestation, y compris la première, est déterminée à travers sa forme par son appartenance à la série. Dès lors, il devient impossible de dégager le contenu de sa suite, du fait que c'est la série-même que nous tenons entre les mains.  

Si la validation d'une série dépend du coeur du lecteur, doué de recréation infinie, elle dépend donc aussi de la forme par laquelle elle s'autovalide, devenant sa propre unité indiscutable. 

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