Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
FanaFiction
16 mars 2021

Dépassement

De nos jours, la réalité dépasse la fiction. Nous vivons l'âge de la plus grande conspiration de l'Histoire, du plus grand endormissement des peuples, dans un maelstrom de bizarreries stupéfiantes. Comme tout un chacun s'il est en marge de la masse aveugle, le passionné de fiction y progresse entre sidération et mépris quotidien. Son refuge gagne en sens ce que la réalité perd en bon sens : la fiction le passionne d'autant plus qu'elle est fictive, et sa capacité à croire en elle enrichit le passionné. Sa question plus douce et profonde l'accompagne depuis bien plus longtemps que les excès nouveaux de la société : comment se comporter avec soi-même pour que la fiction ne dépasse pas la réalité ?

Bien entendu, la fiction est une des façons par laquelle la réalité se fait heureuse, dans la mesure où elle est avant tout un jeu. En cela, la réalité s'affirme indépassable si elle prend effectivement les aspects du jeu. J'entends par là que nous devons jouer, envers et contre tout ; le scénario sociétal ne doit pas nous avoir. La créativité et l'évasion, qui sont les faces consommantes et productrices de la fiction, doivent nous tenir en éveil à l'insu des monstres externes - démons journalistiques et autres dictateurs de la vie commune. 

Il s'agit toujours de ne pas s'endormir, de ne pas endormir la sève de la communication qu'est la matière façonnable entre les personnes. Aussi brillant et captivant que soit le jeu, l'amour réside en nos compagnons de jeu car la fiction ne déconnecte pas nos sens de la réalité ; en outre, même lorsque l'oeuvre est une considération solitaire, elle est une lumière sacrée de nos fraternités, du réel qui nous lie les uns aux autres, en cela que ses acteurs sont exprimés dans le monde commun. Toutes les fictions sont des affirmations du réel et nous en sommes les maîtres-frères.  

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité